Les Restos du coeur
Le conventionnement départemental CPAM / Restos du coeur commence à porter ses fruits avec l'expérimentation saintaise qui a transmis plus de 50 signalements Mission accompagnement santé, c'est un bon démarrage.
Le Président départemental, M. Laval a présenté lors de l'inauguration des locaux à Saintes, le 30 janvier 2020, les perspectives de ce partenariat, qui pourrait être rapidement étendu aux territoires de La Rochelle et Rochefort.
Les interfaces CPAM ont été remerciées officiellement pour tout l'accompagnement réalisé auprès des bénévoles, à destination des assurés. Grâce à cette intervention hors les murs, c'est l'accès aux droits et aux soins des assurés vulnérables inconnus de nos services qui est réalisé.
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Pôle emploi
Le partenariat avec Pôle emploi a débuté en 2017 par la rédaction d'une convention départementale. Depuis, nos délégués sociaux rencontrent les bénéficiaires de l'allocation spécifique solidarité, et interviennent régulièrement en réunion de service auprès des agences afin de transmettre les informations et notamment être en capacité de solutionner les ruptures de soins auprès des assurés concernés.
Ces personnes précaires bénéficient de toute la qualité d'écoute et d'expertise de nos agents, pour leur apporter de l'aide sur le terrain en agence Pôle emploi.
S'ils le souhaitent, un rendez-vous complémentaire pourra être proposé en accueil CPAM afin de garantir notamment toute la confidentialité voulue.
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Madame,
suite à notre bilan téléphonique d'hier, je vous confirme que votre aide m'a été
précieuse. En effet, vous êtes intervenue efficacement sur mon dossier
d'Affection de longue durée (ALD) qui était "bloqué" depuis 1 an ! Vous m'avez
conseillée et motivée pour mettre en place ma cure thermale à Saujon. J'ai donc
pu l'effectuer du 6 au 25 août 2018. Je vous remercie pour votre suivi, qui m'a
été bien utile.
Madame, Monsieur,
je vous remercie plus qu'infiniment pour l'aide que vous m'apportez pour mes
soins. J'ai pu faire ma paire de lunettes grâce à vous. [...]
Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes très respectueuses
salutations.
DES TEMOIGNAGES D'ACCOMPAGNANT(E)S MAS
Le dossier de ce monsieur de 53 ans a été l'un des premiers dossiers dont j'ai
eu à m'occuper en juillet 2017, assuré signalé par un centre social de La Rochelle.
Au chômage, sans mutuelle suite à un refus de CMU C et d'ACS, j'ai commencé mon
accompagnement en lui conseillant vivement de prendre une mutuelle. Il était
désemparé, mais, se sentant épaulé, ce monsieur a pu faire établir un devis par
une mutuelle.
Dès lors, nous avons constitué avec lui une demande d'aide financière pour
l'aider à payer ses cotisations. Après un délai de carence de 3 mois appliqué par
la mutuelle, le monsieur a pu acquérir un équipement optique avec un reste à
charge modique d'environ 70 €, paiement qui a été étalé sur 2 mois par le
professionnel. Puis, après plusieurs rendez-vous dans un cabinet dentaire
mutualiste, nous avons de nouveau sollicité les aides financières pour des
travaux dentaires ; un premier accord a été obtenu, le dossier suivant est en
cours d'étude.
Je continue d'accompagner ce monsieur depuis quasiment un an. Une relation de
confiance s'est établie petit à petit même si, lors de mes contacts
téléphoniques, il ne répond jamais directement. Invariablement il me rappelle,
souvent le lendemain, en se confondant en excuses.
Dans ce dossier, j'ai rapidement su que j'apportais une plus-value en faisant
aboutir les soins dont il avait besoin.
C'était un de mes tous premiers accompagnements dès mon arrivée au pôle
Accompagnement social en octobre 2017. Etant novice dans ce poste, je m'en
souviens encore... Ce dossier était signalé par un CCAS.
Il avait 24 ans, célibataire, venait d'emménager à La Rochelle et était en
formation continue au CFA-CIPECMA. Son dossier d'affiliation était en cours de
mutation dans notre région. L'assuré n'était pas mutualisé, n'avait ni carte
Vitale, ni médecin traitant et ne disposait d'aucun moyen de locomotion... Tout
était à faire !
Premier objectif : établir une relation de confiance. Je lui ai alors expliqué
les raisons de mon appel, en quoi consistait notre accompagnement, que j'allais
être son interlocuteur unique avec un numéro
de téléphone dédié.
Ensuite, j'ai recensé avec lui tous les soins pour lesquels il était en
renoncement. Nous avons analysé ensemble les freins : chute de la motivation
devant des démarches trop compliquées, manque de moyens financiers et de
locomotion. Deuxième objectif : enclencher la démarche. Je l'ai tout d'abord
sensibilisé sur l'importance d'avoir son dossier administratif à jour afin de
pouvoir débuter ses soins. J'ai pris contact avec le pôle Gestion des
bénéficiaires pour assurer le suivi administratif et déclencher l'édition d'une
nouvelle carte Vitale. Quant à l'adhésion à une mutuelle, il n'était pas très
sûr de pouvoir bénéficier de la mutuelle entreprise de son employeur et les
démarches étaient compliquées. |
Un mois plus tard, après un contact téléphonique
avec l'employeur pour stabiliser les possibilités, l'assuré avait une mutuelle.
Nous étions déjà mi-novembre, les soins pouvaient débuter dans de bonnes
conditions et le bénéficiaire était rassuré. Tellement, qu'il voulait débuter
tout en même temps : les yeux, les dents, la consultation chez le médecin...
Je le contactais chaque semaine et pendant ce cheminement, il avait repris
confiance en lui et se reprenait en main.
Ensemble, nous avons trouvé les professionnels de santé les plus proches de son
domicile, en tenant compte de ses difficultés de locomotion, de ses contraintes
horaires et aussi de ses soucis financiers. Il a dans le même temps obtenu ses
rendez-vous assez rapidement. Rendez-vous honorés, ce suivi fait partie de la
démarche.
J'ai clôturé cet accompagnement avec succès le 26 février 2018. Il m'a
recontacté depuis pour s'informer sur les démarches à effectuer pour faire une
demande de Complémentaire santé solidaire. Il allait bien, il prenait enfin soin
de lui, il était devenu autonome dans ses démarches de soins, objectif atteint !
C'est le dossier qui m'a apporté le plus pour
l'instant et qui a été également l’un des premiers car nous avons commencé
l'accompagnement début octobre 2019 et celui-ci est d’ailleurs toujours en
cours.
C'est une dame qui était venue à l'accueil et qui avait besoin d'être
accompagnée pour des soins dentaires. Elle n'avait pas vu de praticien depuis
plus de 6 ans et après une séparation difficile, elle
avait envie de reprendre sa santé en main mais elle avait la phobie du dentiste,
au point de ne pas pouvoir prendre un rendez- vous.
Après étude de son dossier, nous avons commencé par examiner le coté
administratif pour que cette dame soit mutualisée et suite à un dépôt de
Complémentaire santé solidaire, elle a pu obtenir une couverture mutuelle.
Une première étape était franchie pour elle. Nous pouvions donc ensemble
commencer à aborder la partie soins dentaires. Ne connaissant pas de dentiste
nous avons regardé ensemble quels étaient les praticiens les plus proches de son
domicile et par expérience personnelle je l'ai invité à demander pour chaque
consultation qu'elle puisse bénéficier d'une petite anesthésie locale, afin
d'éviter la douleur.
Entre fin Octobre 2019 et début Janvier 2020, nous avons eu 6 conversations
téléphoniques, afin de dédramatiser et surtout parler beaucoup pour appréhender
cette prise de rendez-vous. Mi-janvier, cette dame a enfin pris l'initiative
d'aller dans un cabinet dentaire pour fixer une date de rendez-vous. 3 séances
de soins ont eu lieu et à chaque fois, elle a eu une anesthésie locale, qui l'a
mise en confiance.
A chaque appel téléphonique que nous avions, je la félicitais d'avoir franchi le
cap de la peur. Madame a eu ensuite 6 extractions dentaires en vue de la pause
d'un appareil. Quel succès pour elle ! Malheureusement, avec la période de
confinement due au COVID-19, les rendez-vous suivants ont été annulés et je me
demandais si tout le travail accompli ensemble n'allait pas s'arrêter là.
Lorsque j'ai repris contact avec elle début mai, elle m'a dit qu'elle était
décidée à continuer les soins et qu'elle allait retourner voir la secrétaire
pour fixer les prochains rendez-vous. L'accompagnement suit donc son cours et
nous avons, environ tous les 15 jours, un contact ensemble dont les dates ont
déjà été programmées.
Cet accompagnement m'apporte beaucoup, car il me permet de voir le bénéfice de
mon travail au quotidien, d'être satisfaite aussi d'avoir pu faire sortir cette
dame de la spirale phobique du dentiste et qu'elle puisse maintenant prendre des
rendez-vous avec beaucoup moins d'appréhension. |